ORIGINES DE L’IAÏDO​

Les origines du iaido remontent au Moyen-âge japonais à la période des guerres (Sengoku-jidai entre le XIVe et le XVIIe siècle).

La sécurité était précaire et le guerrier (Samurai ou Bushi) portait en permanence le Katana passé dans la ceinture le tranchant tourné vers le haut.

Les Bushi avaient remarqué que lors d’attaques imprévues (au détour d’un carrefour, à l’intérieur d’un bâtiment), c’est la rapidité avec laquelle on dégainait et on enchaînait une contre-attaque qui permettait d’acquérir un avantage fondamental dans le combat.

C’est de cette observation qu’est né le iaïdo.

La tradition veut que la première formalisation du Iaido soit due à un certain Hayashizaki Shinsuke Shigenobu né vers 1542 à Shinzaki en Dewa .

Hayashizaki aurait créé le premier style de Iaido appelé Hayashizaki-ryu, (aussi connu sous le nom de Shinmeimuso-ryu ou Jushin-ryu). Il aurait enseigné jusqu’à l’âge avancé de 70 ans.

L’un des disciples de Shinsuke, Tamiya Heibee Shigemasa aurait ensuite fondé le Tamiya-ryu , style qui eu la faveur des Shogun puisque l’un des descendants de Shigemasa, Narimasa enseigna le Iaido à Tokugawa Ieyasu.

Plus tard, à la 7è génération des Tamiya, Hasegawa Chikarasuke Hidenobu développa le Hasegawa Eishin-ryu.

Vers 1688, à la 9è génération, Omori Rokkottai Morimasa créa son propre style appelé Omori-ryu à partir du Eishin-ryu et de Kata de l’école de Kenjutsu de Sinkage-ryu en y ajoutant le Seiza de l’étiquette de Ogasahara-ryu.

Ces diverses écoles ou styles (Ryu, Ryuha) sont regroupés sous le nom d’écoles anciennes ou Koryu.

Après avoir failli disparaître suite à la révolution Meiji en 1868 avec l’interdiction du port du sabre (1876), le iaido s’est développé de nouveau grâce à l’un des derniers grands enseignants de Iaido de l’époque Meiji, Nakayama Hakudo qui après avoir étudié le Eishin-ryu, créa le Musoshinden-ryu en 1933.

Le Iaido est aujourd’hui largement pratiqué au Japon et dans le monde.

Cet étonnant succès pour un art martial pouvant paraître somme toute très ésotérique est du à deux raisons principales:

– la prise de conscience par les anciens maîtres de l’époque Meiji que le Iaido disparaîtrait si les écoles jusque là très fermées ne s’ouvraient pas au public.

– la volonté des fondateurs du Kendo moderne (vers 1952) de ne pas voir le Kendo se dénaturer en sport. Afin que le pratiquant de Kendo utilise son Shinai non comme un bâton mais comme un sabre, il est en effet apparu utile de maintenir vivantes les origines du Kendo avec le maniement du Sabre nu.